31.10.11 12:30 Il y a: 126 days

A Assise, les Eglises recherchent la paix et la justice par le dialogue

 

La ville d'Assise. Photo: Roberto Ferrari

Dans le cadre d’une rencontre interreligieuse organisée à Assise sur l’invitation du pape Benoît XVI, le secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), le pasteur Olav Fykse Tveit, a déclaré que “la croix n’est pas un appel aux croisades, mais un signe de l’amour de Dieu qui s’étend à toutes et à tous.” Il a fait l’éloge des “jeunes artisans du changement” dans la recherche de la paix, et appelé les responsables religieux à s’engager dans le dialogue en s’employant à résoudre les conflits et en acceptant “l’autre”.

 

Le pasteur Tveit s’exprimait à l’occasion de la “Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde” du 27 octobre, réunion interreligieuse convoquée par le pape Benoît XVI sur le thème “Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix”.

 

La manifestation réunissait des responsables religieux de divers horizons, suivant la tradition lancée par le pape Jean-Paul, II qui avait pris l’initiative de cette réunion à Assise il y a 25 ans.

 

Evoquant l’exemple de saint François d’Assise, le pasteur Tveit a mis en évidence le rôle des “jeunes artisans du changement”.

 

“François était un jeune homme quand il a décidé de vouer sa vie à Dieu. Sa passion pour la bonté de la création et son audace radicale au service de la paix illustrent la signification de la foi et le courage des jeunes”, a-t-il ajouté.

 

“Les perspectives et les contributions des jeunes sont nécessaires à l’établissement de la paix dans le monde. Un grand obstacle à une paix juste aujourd’hui est le taux élevé de chômage parmi les jeunes partout dans le monde. Pour susciter les changements nécessaires, nous avons besoin de la vision et du courage des jeunes, que nous voyons aujourd’hui prendre la tête des processus de démocratisation et de paix dans de nombreux pays.”

 

S’exprimant au nom des 349 Eglises membres qui composent le COE, le secrétaire général a souligné la nécessité de créer d’un “espace sûr” où toutes les religions puissent s’engager dans le dialogue sans craindre de se pencher sur les questions conflictuelles.

 

“Des femmes et des hommes subissent aujourd’hui les effets de conflits d’intérêts dus au fait que les affrontements autour de Jérusalem ne sont pas résolus. Cette ville, qui est sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, est un symbole visible de nos aspirations, de nos désirs les plus élevés, de notre amour de la beauté et de notre volonté de célébrer Dieu. Mais c’est aussi un rappel puissant de la manière dont cette vision élevée peut s’altérer.”

 

“En tant que responsables religieux, a poursuivi le pasteur Tveit, nous voulons prier pour la justice et la paix – pour Jérusalem et pour tous ceux et celles qui y vivent. Mystérieusement, Jérusalem ne se borne pas à dévoiler ces réalités sur la condition humaine, elle nous met en même temps en demeure de les affronter.”

 

Le secrétaire général du COE était accompagné de Clare Amos, responsable de programme du COE en charge de la coopération et du dialogue interreligieux, qui a affirmé qu’Assise était un événement important, dont le potentiel de dialogue devrait servir la cause de la paix et de la justice dans le monde.

 

“Il est particulièrement approprié, a déclaré Mme Amos, que cette rencontre soit vue comme un pèlerinage. Nous nous réunissons ici pour partager l’esprit pèlerin de l’humilité et, comme tous les pèlerins, nous cheminons dans l’espoir que nous serons transformés par notre voyage et qu’ensuite nous retournerons dans nos contextes quotidiens avec une vision renouvelée, déterminés à travailler activement pour la vérité et pour la paix”.

 

Texte complet de l’allocution du secrétaire général du COE à Assise (en anglais)

 

Programme “Coopération et dialogue interreligieux” du COE

 

Les jeunes dans le mouvement œcuménique