15.02.08 14:17 Il y a: 4 yrs

"L'engagement international, en particulier du COE, est vital pour l'avenir du Kénya"

 

Geneva  Switzerland

Conférence de presse sur l'engagement oecuménique au Kénya

S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée à l'engagement oecuménique en faveur du Kénya lors du comité central du COE, le pasteur Mvumel Dandala, secrétaire général de la Conférence des Églises de toute l'Afrique, a exprimé sa reconnaissance pour la forte mobilisation internationale pendant la récente crise kényane, en particulier du COE et de ses Églises membres.

Cependant, il a souligné la nécessité de ce soutien dans la durée. "La mobilisation internationale est vitale pour répondre à l'urgence humanitaire que le Kénya ne peut pas supporter tout seul, elle l'est dans le processus démocratique qui débute de révision de la constitution et des élections, mais surtout à plus long terme pour reconstruire les institutions de ce pays qui ont été jetés à bas."

Ce constat est également celui de Graham McGeoch, de l'Église d'Écosse, qui revient d'une visite au Kénya, au nom du COE, en tant que "lettre vivante" de ses Églises membres. "Les jeunes kényans ont été éduqués et formés à la vie démocratique, mais ils n'ont ensuite pas eu de place pour leur engagement. Certains nous l'ont dit franchement : "hier, nous étions engagés pour combattre ceux d'en-face, aujourd'hui nous sommes engagés avec vous pour travailler à la reconstruction" ; ils ont besoin avant tout de pouvoir s'engager et de trouver leur place !"

Même son de cloche chez Agnes Abuom, ancienne vice-président du COE et originaire de Nairobi : "Seul l'autorité politique a été valorisée au Kénya, il n'y pas de reconnaissance ou de place pour l'autorité de la société civile ou des Églises".

Pour M. Dandala, cet engagement international est vital non seulement pour le Kénya, mais pour l'ensemble de l'Afrique : "Laisser tomber le Kénya, ce serait la perte d'un signal fort pour tout le continent : la démocratie est possible !"