31.08.09 09:45 Il y a: 3 yrs

L'Unité toujours à l'agenda du COE

 

Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général nouvellement élu du Conseil œcuménique des Eglises (COE), a été interrogé vendredi sur les grandes lignes de sa vision pour l’organisation. Il n’a pas dû chercher loin l'inspiration.

 

Une tapisserie sur le mur, juste à sa gauche lors de la conférence de presse, dans salle même où il a été élu la veille, proclame ces mots - en grec - de la prière de Jésus en Jean 17: «afin que tous soient un!»

 

«C’est le fondement du COE en même temps que son but», selon Tveit, qui est pour le moment encore secrétaire général de l’Église de Norvège aux relations oecuméniques et internationales. «Toute perspective concernant ce travail doit chercher à rendre cette vision visible. La question n'est pas dépassée, elle est plus que jamais à l’ordre du jour».

 

Tveit a poursuivi en déclarant que le COE avait des dons particuliers à offrir au monde: une solide tradition de service, un accès inégalé au monde entier à travers le réseau de ses Églises, un groupe talentueux formé du personnel et des membres capables d'être les mains de Dieu dans le monde.

 

Ces dons seront nécessaires pour affronter les quatre défis prioritaires relevés vendredi par Tveit: la solidarité entre les chrétiens dans le monde, les relations interreligieuses, les relations oecuméniques élargies et les questions de justice.

 

Tveit a rappelé que de nombreux chrétiens sont aujourd’hui minoritaires dans les communautés ou les pays où ils vivent, qu’ils vivent dans des régions souffrant de violence ou de pauvreté extrême, voire les deux à la fois.

 

« Nous pouvons élever la voix pour les autres et nous pouvons renforcer la parole des autres », a-t-il déclaré en soulignant l’importance de l’accompagnement et du témoignage.

 

Au sujet des relations avec les autres religions, Tveit affirme que le dialogue et le travail avec l’Islam sont cruciaux pour notre époque. Il a évoqué les relations positives qu’il a tissé en Norvège au sein du groupe de contact entre l’Église de Norvège et le Conseil musulman de Norvège. Pour lui, «les Églises ont un fort potentiel» pour abattre les différentes barrières qui existent dans le monde.

 

Pour aller de l'avant, il faut partir d’un simple préalable, a-t-il déclaré : «se reconnaître les uns les autres comme frères/soeurs en humanité. Toutes les religions appellent à cela.»

 

Ce regard doit aussi être élargi aux nombreuses Églises chrétiennes et groupes religieux qui ne figurent pas au nombre des 349 Églises membres du COE, a-t-il ajouté. Pour Tveit, la coopération avec ces différents organismes est importante pour un témoignage commun, ainsi que dans des domaines «où nous pouvons nous remettre en question les uns les autres.»

 

Il a ajouté qu’il était impatient de renforcer les liens du COE avec l’Église catholique romaine, qui n’est pas membre du COE mais entretient une relation de travail de longue date avec l’organisation. Tveit a désigné ce partenariat comme «l’une des relations cruciales pour cette organisation».

 

Sur les questions de justice, il a insisté sur l’exemple des effets du changement climatique. Il a pointé les expériences vécues dans sa région – en particulier au Groenland, qui doit faire face à la «fonte massive» de sa couche glaciaire et neigeuse – ainsi que dans le Pacifique où des îles sont lentement submergées par la montée des eaux.

 

«Entendre la voix de ceux qui vivent ces changements en ce moment-même, et pas seulement ce qui pourrait arriver dans le futur, est quelques chose de très différent», a-t-il dit. Plus tard, répondant à d’autres questions, Tveit a insisté en disant que «répondre aux besoins de notre prochain est un devoir de chaque chrétien».

 

Il a abordé de nombreux autre enjeux durant cette conférence de presse d’une quarantaine de minutes, reconnaissant qu’il lui restait beaucoup à apprendre, à quoi réfléchir et au sujet duquel prier, dans les quelque quatre mois qui lui restent avant son entrée en fonction. Il a redit son impatience d'entreprendre cette tâche, bien qu’elle soit d’une envergure intimidante.

 

«C’est un défi», a-t-il conclu, «mais pas une mission impossible. Je pense même que ce peut être une tâche très importante».

 

 

Texte de Olav Fykse Tveit pour sa présentation au Comité central du COE sur sa vision du Conseil (en anglais)

 

Éléments biographiques sur Olav Fykse Tveit

 

 

 

Séléction de photos

 

Plus d’informations sur la rencontre du Comité central du 26 août au 2 septembre 2009