Participation du COE à un dialogue interreligieux pour la paix

Le dimanche après-midi, le pasteur Kobia, secrétaire général du COE, a rencontré le pape Benoît XVI, ainsi que d'autres représentants de religions mondiales ; à l'arrière-plan : le prof. Andrea Riccardi, fondateur de la communauté catholique romaine laïque de Sant'Egidio, qui a organisé la rencontre.
Des responsables religieux et politiques des cinq continents se sont réunis à Naples, en Italie, en début de semaine pour participer à un important dialogue interreligieux. La rencontre, qui avait pour thème "Pour un monde sans violence", était organisée par la communauté catholique de Sant'Egidio et fut marquée par une célébration eucharistique conduite par le pape Benoît XVI le dimanche 21 octobre.
Lors d'une table ronde organisée le mardi matin sur le thème des "Religions entre guerre et paix", le pasteur Samuel Kobia, secrétaire général du COE, a déclaré qu'il voyait "trois menaces majeures qui pèsent sur la paix dans le monde aujourd'hui", qui sont : la prolifération nucléaire, accompagnée de "luttes intenses pour le contrôle des ressources dans un monde de plus en plus polarisé et d'un affaiblissement progressif des institutions internationales de responsabilité partagée", "l'impact croissant du changement climatique" et "la menace d'injustices toujours plus importantes à tous les niveaux".
Le pasteur Kobia a également insisté sur le rôle positif que peut jouer la religion dans ce contexte : "Les religions ne s'arrêtent pas à des barrières raciales ou ethniques, ni aux frontières des pays. Elles transcendent ces limites. Nous pouvons donc contribuer à trouver de nouveaux moyens pour exprimer notre foi, pour pouvoir parler à nos voisins appartenant à d'autres religions et pour élaborer des visions et des objectifs communs au nom de la vie", a-t-il affirmé.
Cet événement se fait l'écho d'une initiative du COE qui se déroule sur dix ans, la Décennie "vaincre la violence". Cet effort visant à faire en sorte que les Eglises mettent davantage l'accent sur le problème de la violence et sur la recherche de la paix prendra fin en 2011 avec un Rassemblement oecuménique international pour la paix.
Parmi les personnalités participant à la réunion de Naples se trouvaient Yona Metzger, grand rabbin d'Israël, Ezzeddin Ibrahim, fondateur de l'Université des Emirats arabes unis et U. Uttara, moine bouddhiste du Myanmar, mais aussi Romano Prodi, président du Conseil italien, ainsi que Jakaya Mrisho Kikwete, président de la Tanzanie, et Rafael Correa Delgado, président de l'Equateur.
Entre autres signes de bonne volonté entre religions et dénominations, une relique de saint André a été remise au patriarche oecuménique Bartholomée Ier lors de la rencontre de Naples. La majeure partie des restes de saint André aurait été prise à Constantinople au début du XIIIe siècle et emmenée à Amalfi, dans le sud de l'Italie.
De plus amples informations concernant la rencontre
Homélie prononcée par le pasteur Samuel Kobia lors de la cérémonie finale le mardi soir
Pour en savoir plus sur la Décennie "vaincre la violence" du COE