15.02.08 18:38 Il y a: 4 yrs

La Jamaïque accueillera le Rassemblement international oecuménique pour la paix en 2011

 

Geneva  Switzerland

Le pasteur Fernando Enns, de l'Eglise mennonite d'Allemagne et président du groupe de référence de la Décennie "vaincre la violence".

Deux sujets autour de la Décennie pour vaincre la violence (DVV) étaient à l'ordre du jour du comité central du Conseil oecuménique des Églises dans la matinée du 15 février: l'évaluation des actions de la DVV depuis 18 mois et la programmation d'un Rassemblement international oecuménique pour la paix en 2011. Un consensus s'est dégagé au sein des 150 membres du comité central pour la tenue de ce dernier à Kingston, en Jamaïque.

 

"Le choix de Kingston ne s'est évidemment pas fait contre la proposition de Nairobi". Fernando Enns, rapporteur pendant la session, a tenu a faire cette précision dès l'ouverture de la conférence de presse qui a suivi cette décision. "Le choix s'est dirigé de manière positive vers Kingston en raison de plusieurs facteurs. Le premier est l'investissement de la Jamaïque dès avant la Décennie pour vaincre la violence, en particulier dans le cadre du projet Peace in the City, dans lequel Kingston était l'une des sept villes choisies. Un deuxième facteur est que les Caraïbes n'ont pas accueilli d'événement oecuménique d'importance depuis de nombreuses années."

 

La situation de Nairobi a cependant été l'objet de nombreuses discussions. La crise kényane devrait être l'objet de deux déclarations de ce comité central : l'une traitant directement la situation au Kénya, l'autre concernant les processus électoraux démocratiques. Elle a également fait l'objet d'un témoignage dans le cadre de la plénière consacrée à la DVV, parmi d'autres évoquant l'apport de la DVV dans la vie des Églises et pour faire face à des situations de violence.

 

Pour le professeur Nora Bayrakdariab-Kabakian, de l'Église apostolique Arménienne au Liban, la DVV a permis d'approfondir la réflexion sur la violence et en particulier de relever les différentes formes que celle-ci prend. "Je viens d'une Église qui a subi le premier génocide du 20ème siècle, celui du peuple arménien par l'empire ottoman, et d'un pays qui a été déchiré par la guerre civile. La violence n'est pas que militaire, elle est souvent culturelle, jusque dans l'éducation."

 

Le Rassemblement de Kinston sera l'occasion de faire le point sur l'ensemble de ces initiatives menées dans le cadre de la DVV, "l'occasion de faire entendre de bonnes histoires", selon les termes de Moiseraele Prince Dibeela, du Botswana, entendu lors de la conférence de presse. Fernando Enns allait dans le même sens en déclarant que la DVV "a permis de raconter des situations où il avait été possible de dépasser la violence, contrairement à ce que les actualités nous donnent à voir et à entendre".

 

En cela le Rassemblement international oecuménique pour la paix devrait être non pas le terme de la DVV, mais un jalon dans le travail du COE sur les questions de paix, en particulier parce que, comme le rappelait Fernando Enns, "un des objectifs de cette DVV est aussi que les Églises puissent interroger leur propre théologie et la violence qu'elle peut véhiculer… Cela ne s'arrêtera pas avec la fin de la DVV."

 

Plus d'informations sur le comité central

 

Visiter le site de la Décennie pour vaincre la violence

 

En savoir plus sur le Rassemblement international oecuménique pour la paix de 2011